Norme de bruit d’échappement en France : réglementation en vigueur

Quel automobiliste ne s’est jamais demandé jusqu’où il peut pousser son Renault, Peugeot ou BMW sur la route sans risquer une contravention lié au bruit de l’échappement ? Le débat sur le volume sonore des véhicules n’a jamais été aussi brûlant. Dans le paysage urbain saturé de France, la lutte contre la pollution sonore est devenue une priorité. Les législateurs serrent la vis sur les conducteurs, contraints de se soumettre à des normes strictes sous peine de sanctions immédiates : amendes, immobilisation de leur Citroën ou Opel, contre-visite au contrôle technique… Les amateurs de tuning, friands de systèmes d’échappement expressifs, se retrouvent face à des limitations claires, alors même que la technologie des constructeurs comme Mercedes-Benz, Audi ou Toyota ne cesse de repousser les frontières du silence et du respect environnemental. Mais que recouvrent exactement ces réglementations ? Quels ressorts techniques, sociétaux et juridiques expliquent le durcissement des règles sur les pots d’échappement bruyants ? Cet article décortique la législation, ses applications concrètes, les motifs de verbalisation et s’interroge sur la place de la liberté individuelle face à la nécessité de préserver la tranquillité publique.

Norme de bruit d’échappement en France : cadre légal et justification de la réglementation

S’intéresser à la réglementation française sur le bruit d’échappement revient à questionner à la fois la technique automobile et la volonté collective de limiter les nuisances sonores. Si l’on examine le Code de la Route, l’article R318-3 apparaît comme la pierre angulaire du dispositif : « Les véhicules à moteur ne doivent pas émettre de bruits susceptibles de causer une gêne aux usagers de la route ou aux riverains. Le moteur doit être muni d’un dispositif d’échappement silencieux en bon état de fonctionnement, sans possibilité d’interruption par le conducteur ». La lettre du texte est claire, mais l’esprit l’est-il tout autant ? Pourquoi légiférer avec tant de précision sur un point apparemment technique ?

La réponse s’impose par la force de l’expérience quotidienne : le vacarme d’un pot d’échappement libre perturbe la vie urbaine et soulève de nombreuses plaintes des habitants. Le législateur, dans les années 1990, s’est penché sur cette question à travers la loi « Bruit » du 31 décembre 1992, consolidée par des directives européennes et révisée en permanence pour s’adapter aux évolutions des motorisations. En trente ans, les valeurs limites ont considérablement baissé : pour les voitures particulières, de 82 dB(A) à 74 dB(A), pour les utilitaires puissants, de 91 dB(A) à 80 dB(A). Ce durcissement fournit une réponse claire aux enjeux de santé publique, car l’exposition prolongée à un bruit excessif présente des risques prouvés pour l’audition et le bien-être psychologique.

Ce que l’on oublie parfois, c’est que la norme ne s’arrête pas à l’homologation. Elle se poursuit dans la vie quotidienne : tout dispositif modifié, catalyseur supprimé ou silencieux trafiqué place immédiatement le conducteur hors-la-loi, que son véhicule soit une Ford ou une Volkswagen. Et l’impact ne concerne pas seulement les « passionnés » adeptes d’échappements pétaradants. Refuser de respecter ces standards expose tous les conducteurs à un continuum de sanctions.

  • Amende forfaitaire de 135 € pour dépassement de la norme de bruit
  • Immobilisation immédiate du véhicule
  • Contrôle technique en contre-visite obligatoire
  • Refus d’homologation du dispositif modifié
  • Possible saisie de la carte grise en cas de récidive
Critère Norme française Conséquence en cas d’infraction
Bruit maximal autorisé (voiture particulière) 74 dB(A) Amende, immobilisation
Suppression du silencieux/catalyseur Interdit Contravention, contre-visite
Modification sans homologation Interdit Refus d’homologation

Chaque nouvelle limitation traduit, finalement, l’inventivité des conducteurs pour contourner la réglementation technique. Mais, au fond, la norme vise la protection du collectif plutôt que la répression d’une minorité. Cette volonté se cristallise également lors des contrôles routiers de plus en plus fréquents et des campagnes de sensibilisation menées par les grandes marques comme Renault ou Peugeot, soucieuses de leur image éco-responsable.

En analysant les fondements de la réglementation, on comprend mieux l’architecture complexe de la protection anti-bruit en France. Dans la prochaine section, il sera essentiel de détailler la composition technique réelle d’un système d’échappement, et d’en montrer les implications concrètes pour chaque conducteur de Citroën, Audi ou Toyota.

Comprendre le fonctionnement du système d’échappement automobile : technique et enjeux pour la norme

Derrière la stricte mention « dispositif silencieux » se cache une mécanique complexe. Le système d’échappement ne se résume pas au simple pot visible à l’arrière du véhicule : c’est une chaîne de composants qui joue un rôle décisif dans la gestion du bruit et de la pollution. Chaque constructeur, qu’il s’agisse de Mercedes-Benz, Ford ou Opel, doit ainsi concilier performances moteur, respect des normes environnementales et exigence de confort acoustique.

  • Le collecteur : capte les gaz brûlés directement à la sortie du moteur
  • Le catalyseur : transforme les gaz nocifs pour réduire la pollution
  • La ligne d’échappement : ensemble de tubes acheminant les gaz
  • Le silencieux : réduit l’intensité sonore des gaz d’échappement
  • Le flexible : absorbe les vibrations liées à la conduite et protège le système

À elles seules, ces parties permettent à un Volkswagen Tiguan, une Renault Clio ou une Toyota Corolla de satisfaire aux impératifs de la législation. Mais cette architecture laisse peu de place aux fantaisies : supprimer un silencieux ou opter pour des chicanes non homologuées revient à déclencher une réaction en chaîne défavorable : bruit accru, émissions décuplées et, in fine, exposition directe à la sanction.

Élément du système Rôle principal Conséquence si défectueux/modifié
Collecteur Collecte les gaz brûlés Risque de fuite, pollution accrue
Catalyseur Réduction des polluants Refus au contrôle technique
Silencieux Atténuation du bruit Bruit excessif, sanction
Flexible Diminution des vibrations Risque de casse, bruit anormal

L’innovation automobile ces dernières années l’a prouvé : il ne suffit pas d’un seul dispositif pour garantir la conformité à la norme. Les véhicules haut de gamme comme les Audi A6 ou Mercedes-Benz Classe E intègrent des silents blocs sophistiqués, des matériaux absorbants et même des modes « silence » pilotés électroniquement. Or, cette technicité encadre tout écart par le bas, contraignant même les plus téméraires des adeptes de tuning à revoir leur copie.

Prenons le cas d’un Opel Corsa modifié. Si le propriétaire décide d’installer un échappement sport non homologué, non seulement il perturbe la tranquillité de ses voisins, mais il s’expose à une révision technique immédiate et à la perte de son droit de circuler. Cette chaîne de responsabilité renforce la dynamique collective : chaque acte sur le système d’échappement engage le respect d’un bien public : le silence.

La compréhension fine de cette architecture mécanique éclaire alors le poids des sanctions prévues par la loi, que nous analyserons plus en détail dans la section sur la verbalisation et les moyens de contrôle.

Processus de contrôle et motifs fréquents de sanctions pour bruit d’échappement

L’application concrète de la norme de bruit d’échappement passe par une vigilance accrue sur le terrain. En multipliant les contrôles routiers et les opérations de sensibilisation, les autorités ont placé le contrôle du bruit au même plan que les classiques excès de vitesse ou défauts d’assurance. Cette vigilance s’illustre par une batterie de motifs typiques de verbalisation, qui touchent aussi bien le conducteur d’une Peugeot 208 urbaine que le propriétaire d’une BMW Série 3 sportive.

  • Échappement libre : absence de silencieux ou de catalyseur
  • Modification non homologuée : ajout d’un échappement sport
  • Défaut d’entretien : silencieux percé, système défaillant
  • Conduite en agglomération avec accélérations bruyantes

La sanction ne tarde pas. Une amende de 135 € est systématiquement infligée, et, dans les cas les plus sérieux, une immobilisation sur place. Le contrôle technique, quant à lui, fonctionne comme garde-fou : toute anomalie relevée lors de la visite impose une mise en conformité sous peine de contre-visite obligatoire.

Nature de l’infraction Sanction Autre conséquence possible
Dispositif non conforme (tuning, bricolage) Amende + immobilisation Assurance peut refuser l’indemnisation
Suppression catalyseur Refus CT & amende Risques accrus de pollution
Échappement abîmé Amende Contre-visite obligatoire
Bruit excessif en ville Amende Peut constituer récidive

La multiplication de ces contrôles permet aux forces de l’ordre de répondre efficacement aux attentes des riverains, lassés par le tumulte engendré, parfois, par de simples Renault Clio vieillissantes, mais aussi par des Ford Fiesta modernes à la mécanique trafiquée. Récemment, plusieurs villes françaises équipées de radars sonores ont illustré leur engagement à lutter contre ces incivilités, preuve que la norme de bruit est devenue un véritable enjeu de société.

Les méthodes de contrôle s’affinent, mais certains cas persistent à échapper à la vigilance des autorités : bruit intermittent, échappement réglable électroniquement… Il faudra alors explorer dans la section suivante le dilemme entre expression individuelle (plaisir de conduite, culture tuning) et protection du collectif face à la montée des nuisances.

Modification du système d’échappement : tuning, limites légales et réalités pratiques

L’univers du « tuning » ne cesse de fasciner. Beaucoup souhaitent transformer leur Peugeot, Citroën ou Ford en machine expressive, souvent guidés par l’envie de donner de la voix à leur moteur, surtout lors d’accélérations appuyées. Mais dès lors que l’on touche au dispositif d’échappement, la tentation se heurte rapidement au mur de la légalité.

La transformation du pot d’échappement peut se manifester de plusieurs façons :

  • Suppression du silencieux ou du catalyseur
  • Installation d’embouts sport non homologués
  • Remplacement complet de la ligne d’échappement par un modèle importé
  • Ajout de dispositifs électroniques pour moduler le bruit à la demande (valves actives, etc.)

Pour la législation française, la règle est stricte : toute modification qui « tend à supprimer ou à réduire l’efficacité du dispositif silencieux » est interdite. Peu importe le modèle, que l’on possède une Mercedes-Benz dernier cri, un ancien Opel ou une Volkswagen Golf passionnément personnalisée.

Modification Légalité Risque encouru
Pot sport homologué Autorisé si agrément constructeur Aucune si conforme
Suppression silencieux/catalyseur Interdit Amende + contre-visite CT
Ajout de valve électronique non agréée Interdit Amende, immobilisation
Ligne d’échappement importée hors UE Interdit sans homologation Refus d’immatriculation

La liberté de personnaliser son véhicule s’arrête donc là où commence la tranquillité d’autrui. Certains automobilistes, non informés, croient pouvoir éviter le contrôle en installant des systèmes modulables. Or, la loi prévoit que « le simple fait de pouvoir interrompre le dispositif silencieux par commande » expose le propriétaire à sanction, quel que soit l’usage effectif de l’option.

Dans la pratique, les constructeurs comme Audi, BMW ou Toyota mettent en avant des accessoires certifiés, mais rien n’empêche les plus téméraires de s’orienter vers le marché gris du tuning. Pourtant, au moindre contrôle, la sentence est sans appel, renforçant l’idée que sur ce terrain, la norme protège structurellement l’intérêt collectif.

La section suivante explorera le fonctionnement, l’importance et la maintenance du silencieux d’échappement, élément pivot de cette lutte contre la pollution sonore.

Silencieux d’échappement : rôle, maintenance et impact sur le respect des normes

Le silent-block de la tranquillité routière, c’est bien le silencieux d’échappement. Ce composant, souvent méconnu du grand public, remplit deux fonctions capitales : abaisser le niveau sonore et garantir un fonctionnement moteur optimal. Les constructeurs historiques, à l’image de Renault, Citroën ou Toyota, rivalisent d’ingéniosité pour intégrer dans leurs modèles des silencieux toujours plus efficaces.

Sa structure interne n’a rien de rudimentaire : chambres d’expansion, cloisons, matériaux absorbants (laine de roche, fibres ou inserts métalliques) dissipent l’énergie acoustique des gaz brûlés. C’est grâce à cette architecture maîtrisée qu’une Mercedes-Benz Classe S glisse dans la nuit sur la périphérie parisienne sans perturber le sommeil d’un seul riverain.

  • Réduction du bruit moteur à la sortie des gaz
  • Meilleure gestion de la contre-pression pour assurer puissance et rendement
  • Assainissement des émissions polluantes si catalyseur intégré

Mais le silencieux reste un organe fragile. Exposé à la corrosion, aux chocs et à l’humidité, il finit inévitablement par s’user, provoquant alors des bruits anormaux, voire des vibrations et fumées suspectes. Les signes d’alerte :

  • Bruit métallique ou grondement anormal
  • Augmentation inattendue de la consommation de carburant
  • Baisse sensible des performances moteur
  • Présence de fumée colorée à l’échappement
  • Odeur inhabituelle dans l’habitacle
Symptôme Diagnostic probable Action à entreprendre
Bruit fort ou métallique Silencieux percé/usé Vérification et remplacement
Fumée colorée Catalyseur endommagé Inspection système
Odeurs dans l’habitacle Fuite sur ligne d’échappement Diagnostic d’urgence

Nier l’importance de l’entretien, c’est risquer de voir sa Peugeot 2008 recalée au contrôle technique ou son Audi Q2 immobilisée en plein centre-ville. D’où la vigilance imposée par la réglementation, qui exige à la fois l’intégrité du dispositif et la scrupuleuse conservation des spécificités d’origine. Une opération de soudure approximative ou l’ajout d’un embout acheté sur Internet peuvent ainsi coûter cher, non seulement en termes de décibels, mais aussi de sécurité et de légalité.

Un entretien rigoureux du système, surtout chez les garagistes agréés des grandes marques comme BMW ou Volkswagen, constitue le garant le plus sûr du respect des prescriptions légales évoquées dans la prochaine partie dédiée aux limites mesurées par les décibels.

Normes de décibels pour l’échappement : seuils légaux et méthode de mesure

La réglementation française, harmonisée avec les standards européens, spécifie avec rigueur les seuils de décibels autorisés pour les pots d’échappement. La valeur maximale pour une voiture particulière neuve est fixée à 74 dB(A), tandis que certains utilitaires bénéficient d’une tolérance légèrement supérieure. Ces chiffres ne sont pas anodins : ils résultent de décennies d’évaluations, prenant en compte l’accumulation des bruits de fond urbains, notamment dans les grandes villes où Ford Focus et Citroën C4 croisent Audi A3 et Toyota Yaris.

  • 74 dB(A) : seuil maximal pour les voitures particulières neuves
  • 80 dB(A) : limite autorisée pour les utilitaires légers puissants
  • États de non-conformité immédiatement sanctionnables au-delà des seuils

La méthode de mesure pose d’autres questions : elle requiert un sonomètre calibré, placé à une distance bien définie de la sortie d’échappement (souvent 50 cm à un angle de 45°, moteur à un certain régime stabilisé). Toutefois, les forces de l’ordre, lors d’un contrôle inopiné, ne sont pas obligées de recourir à cet instrument pour verbaliser si « l’intensité du bruit est manifestement excessive ». Un terrain glissant, qui suscite débats et contestations, mais qui conforte la volonté de fermeté face aux atteintes à la tranquillité.

Type de véhicule Seuil de bruit mesuré Effet en cas de dépassement
Voiture particulière (Peugeot 3008, BMW Série 1…) 74 dB(A) Sanction immédiate
Utilitaire lourd (Ford Transit, Opel Vivaro…) 80 dB(A) Amende, voire immobilisation
Moto/scooter (pour comparaison) 80 dB(A) Contravention 4ème classe

On pourrait objecter qu’un système homologué de marque Volkswagen ou Mercedes-Benz, bien entretenu, ne franchit jamais ces bornes. Mais l’usure, la mauvaise réparation ou l’usage détourné d’accessoires l’exposent à des défaillances imprévues. Dès lors, l’attention portée au niveau sonore sort du registre technique pour devenir un acte citoyen, ce qui sera approfondi lors de la discussion sur l’éthique de la mobilité urbaine.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la marge de manœuvre pour « mettre de la voix » à sa voiture diminue drastiquement, et le moindre dépassement n’est plus à la discrétion des forces de l’ordre. Un simple grondement anormal peut signifier une perte facile de points sur le permis.

Jeux d’acteurs et responsabilité : constructeurs, usagers et pouvoirs publics face à la pollution sonore

Derrière toute réglementation, émergent de multiples acteurs aux intérêts souvent antagonistes. Les constructeurs automobiles jouent un rôle clé, déployant régulièrement de nouvelles technologies pour satisfaire à la fois la demande de performance et la contrainte réglementaire. Il ne s’agit plus seulement d’innover, mais de garantir une conformité continue sur toute la durée de vie du véhicule. Renault, Peugeot ou Citroën multiplient ainsi les modèles « eco » ou « silence » explicitement adaptés à la ville.

  • Constructeurs : développement de systèmes intégrés (double silencieux, neutralisation automatique du bruit)
  • Pouvoirs publics : surveillance, sanctions, encouragement de la modernisation du parc
  • Usagers : adaptation de leur comportement, entretien régulier, choix responsable du modèle

La responsabilisation ne s’arrête pas là. Depuis l’introduction des radars sonores et l’essor des applications citoyennes de signalement, la lutte contre la pollution acoustique est de plus en plus collective. La participation citoyenne se traduit, par exemple, par la multiplication des plaintes déposées via les plateformes numériques, obligeant les collectivités à intervenir plus vite et plus efficacement.

Acteur Attente principale Outils/Moyens
Constructeur (Mercedes-Benz, Toyota…) Homologation, innovation Recherche, certifications
Pouvoir public Protection du collectif Sanctions, surveillance, radars sonores
Conducteur (Volkswagen, Ford…) Liberté, plaisir, coût maîtrisé Entretien, choix de modèles homologués

L’équilibre reste difficile à trouver : certains conducteurs jugent ces restrictions trop lourdes, arguant que les bruits « passion » font partie de la culture automobile française. Mais la multiplication des études sur l’impact délétère des nuisances sur la santé laisse peu d’espace à la complaisance. La prochaine étape, que présentent déjà plusieurs agglomérations, consiste à renforcer les contrôles automatisés, à l’image de ce qui se fait déjà à Paris ou Lyon.

À mesure que se densifie la coopération entre acteurs privés et publics, le respect de la norme de bruit d’échappement apparaît donc comme un enjeu clé de la mobilité du XXIe siècle, thématique centrale de la phase suivante consacrée aux innovations technologiques et à l’avenir du « silence dynamique ».

Innovation technologique et avenir du contrôle du bruit d’échappement automobile

La chasse au bruit excédentaire n’est pas seulement une question de bâton, mais aussi de carotte technologique. Depuis une dizaine d’années, les innovations se multiplient pour concilier plaisir de conduite et respect de la norme. De la mise au point de nouveaux matériaux isolants à la généralisation des valves actives pilotées électroniquement, chaque marque – d’Audi à Peugeot en passant par Toyota – réinvente son approche du bruit.

  • Capteurs intégrés pour mesure en temps réel du bruit à la sortie d’échappement
  • Radars sonores urbains reliés à la police municipale
  • Lignes d’échappement adaptatives équipées de « modes silence »
  • Utilisation de matériaux composites ultra-absorbants

Certains modèles premium comme les Mercedes-Benz EQS ou BMW iX offrent désormais une gestion intelligente du bruit, combinant isolation phonique et algorithmes de réduction. Certains dispositifs permettent même d’anticiper les dépassements de seuil par ajustement automatique. Pour les constructeurs généralistes, la massification de ces technologies devient un argument marketing incontournable dans un marché européen où les exigences ne font que se renforcer.

Innovation Marques concernées Avantage clé
Valve pilotée électroniquement Audi, BMW, Mercedes-Benz Réduction instantanée du bruit en centre-ville
Radars sonores fixes Toutes (collectivités) Sanction automatique des infractions
Systèmes d’alerte cabine Renault, Ford Information conducteur en cas de dépassement
Pot catalytique anti-son Opel, Citroën Optimisation du couple silence / antipollution

L’un des défis majeurs pour 2025 reste la montée en puissance des véhicules hybrides et électriques, pour lesquels l’enjeu se déplace : le bruit artificiel destiné à la sécurité des piétons doit être calibré pour ne pas créer de nouvelles pollutions sonores. Les constructeurs planchent déjà sur des sons « apaisés », émises à volume mesuré et selon une signature sonore propre à chaque marque.

L’innovation apparaît donc non seulement comme un levier de conformité, mais aussi comme une promesse de reconquête du silence en ville. La prochaine section s’attachera aux conséquences sociales et sanitaires des nuisances persistantes, perspective indispensable à toute réflexion sur l’avenir du bruit automobile.

Nuisances sonores, pollution et santé : la justification sanitaire de la réglementation sur le bruit d’échappement

La dimension humaine du combat contre le bruit d’échappement ne doit pas être sous-estimée. En France, plus de 10 millions de personnes sont exposées quotidiennement à des niveaux sonores jugés dangereux par l’OMS. Les statistiques récentes, relayées par les autorités sanitaires nationales et européennes, ont mis en avant le poids direct et indirect des nuisances liées aux pots d’échappement des véhicules thermiques de tous types, des petites Renault urbaines aux SUV Audi Q5.

Selon les études, l’exposition chronique augmente les risques :

  • De troubles du sommeil sévères
  • D’hypertension et de pathologies cardiovasculaires
  • De stress chronique et d’anxiété
  • De baisse de la concentration (notamment chez les enfants)

Si l’on croise ces chiffres avec les pics de circulation dans les métropoles comme Paris ou Lyon, où circulent quotidiennement des milliers de Peugeot, Toyota ou BMW, le coût social de la « pollution acoustique » se chiffre en millions d’euros chaque année : arrêts maladie, perte de productivité, souffrance psychologique… L’argument strictement technique de la norme de bruit trouve donc son prolongement dans la doctrine de santé publique.

Effet sanitaire Cause principale Incidence observée
Troubles du sommeil Bruit excessif la nuit +15% en zone urbaine
Hypertension Exposition chronique au bruit Augmentation mesurée autour des axes routiers majeurs
Stress / anxiété Soumissions répétées à des bruits soudains Prévalence accrue chez les riverains

C’est donc à bon droit que la réglementation encadre chaque modification, chaque niveau de décibel, chaque exception : il en va du bien-être de tous. La défense du « droit au silence » prend une dimension nouvelle, à la croisée de la santé, de l’écologie et du vivre-ensemble. Face à cette priorité, même la passion du tuning ne saurait prévaloir.

Pour finir notre exploration, il reste à saisir les marges d’action du citoyen-conducteur, à travers une discussion sur l’éducation, la prévention et les bonnes pratiques à adopter « pour soi et pour les autres ».

Bonnes pratiques, prévention et pédagogie : réduire le bruit d’échappement au quotidien

Face à la tentation de l’excès ou du laxisme, la meilleure arme reste la prévention et la pédagogie. Que l’on roule en Citroën C3, en Ford Mondeo, ou en Opel Astra, certains gestes sont simples, peu coûteux et pourtant essentiels pour rester en conformité et préserver la quiétude de son environnement.

  • Entretenir régulièrement son système d’échappement et anticiper les réparations
  • Faire vérifier le bon état du silencieux à chaque révision
  • Privilégier des pièces d’origine ou homologuées lors du remplacement
  • Éviter les accélérations brutales en zone urbaine ou résidentielle
  • Informer son garagiste de toute modification, fuite ou bruit anormal

L’éducation prend aussi le relais. Les constructeurs, notamment chez Renault ou Toyota, renforcent leurs campagnes de sensibilisation, proposant des guides, ateliers et vidéos pédagogiques destinées à informer les automobilistes sur la réalité des risques et des règles. Les écoles de conduite intègrent désormais une dimension « éco-responsable » à la formation, insistant sur le respect des normes acoustiques autant que sur la sécurité routière.

Bonnes pratiques Bénéfice immédiat Bénéfice collectif
Révision régulière du pot Moins de risques de panne Réduction des nuisances
Utilisation de pièces homologuées Conformité légale Respect environnement
Adopter une conduite souple Baisse de consommation Moins de bruit en ville

La prévention devient donc un levier aussi puissant que la sanction. Un automobiliste averti ne mettra pas seulement sa Volkswagen Polo à l’abri du procès-verbal, il contribuera, à son échelle, à la préservation du cadre de vie de l’ensemble des usagers. À l’heure où la mobilité durable s’impose, la réduction du bruit d’échappement devient une évidence éthique autant que réglementaire.

Ce cercle vertueux, auquel sont appelées toutes les générations de conducteurs, rappelle qu’au-delà des textes, du contrôle ou de la technique, la norme de bruit d’échappement incarne une certaine vision du vivre-ensemble. La route, partagée par tous, est plus silencieuse lorsque chacun respecte sa partition.

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